Il y a plus d’un an, nous avisions Jean Pierre FABRE et son parti qu’ils avaient commis une des plus graves erreur de leur parcours politique en acceptant de prendre le relais d’une lutte politique dont il ignorait les véritables tenants et aboutissants. Aujourd’hui, le constat est là, Jean Pierre FABRE est retourné à l’état de nature, nu comme un vers de terre. Populisme quand tu nous tiens !
L’appel du 19 Août disions-nous à l’époque était un gros piège tendu à Jean Pierre FABRE. Et tel un rat, il s’est fait prendre. Aujourd’hui, il se retrouve pieds et mains liés, complètement amochés.
Nous aurions aimé que l’évolution des évènements nous donne tort. Ce serait alors compter sans le pragmatisme du terrain qui amène lui-même à constater que notre bien aimé FABRE s’est laissé enfariner comme un apprenti politicien, malgré l’expérience cumulée pendant plus de trois décennies de lutte politique.
En fait, il récolte le fruit de son errance depuis 2010. A force de faire de la politique-spectacle comme dans une pièce de théâtre, il a fini par se retrouver sur le chemin d’un autre affabulateur nommé Tikpi ATCHADAM. Mais ce que FABRE ignorait, c’est que Tikpi ATCHADAM n’a jamais eu l’intention de jouer au serf en le laissant moissonner le fruit de son labeur.
L’appel d’Août 2017 adressé à Jean Pierre FABRE pour l’unicité d’action n’a jamais été un appel sincère quand on sait que le but de tout homme politique est de conquérir le pouvoir. Il y a lieu ici de cesser d’être religieux pour voir les choses sous le vrai angle politique. En fait, c’était pour Tikpi ATCHADAM la seule alternative qui s’offrait à lui pour éviter d’être broyer par la machine du système en place. Une manière pour lui de se débarrasser de la patate chaude qu’on croyait pourtant à portée. Ainsi, pris de panique suite aux évènements, Jean Pierre était apparu pour Tikpi ATCHADAM comme la ronce à laquelle il fallait s’accrocher pour souffler et reprendre les forces, en évitant ainsi de se faire emporter par le courant d’eau. Ce faisant, Tikpi ATCHADAM était conscient que Jean Pierre FABRE ne parviendra jamais à résoudre l’équation.
Et curieusement, c’est bien à cela que nous assistons aujourd’hui. Très bien fait d’ailleurs car stratégiquement, le PNP est parvenu à ramener l’ANC à son rang de simple parti politique avec qui il peut désormais discuter d’égal à égal. N’est-ce pas cela le sens du boycott du recensement tout comme celui des législatives savamment orchestré et entretenu sur fond d’épiement politique avec tous les regards rivés vers 2020 ?
Quoiqu’il en soit, l’ANC qui était sur l’échiquier politique le parti politique le plus en vue, est aujourd’hui réduite à une simple coquille. Pire, le leadership du parti tout comme celui de Jean Pierre FABRE est sérieusement menacé. Dressée par des discours bien rôdés, l’opinion a du mal à croire désormais aux capacités du leader de l’ANC à conquérir le pouvoir ; ce qui tombe très mal pour lui à quelques mois des grands enjeux électoraux.
Et dire que malgré tous les signes avant coureurs qui prédisaient le naufrage collectif actuel de la C14, Jean Pierre Fabre continue de poursuivre son ombre en s’agrippant fermement à l’embarcation au moment où le PNP avait déjà quitté le bord suivi des gens que l’on pensait politiquement moins matures que le leader de l’ANC. Aujourd’hui, Jean Pierre Fabre subit les desiderata du PNP et se plie à quatre pattes devant ce parti qui prend plaisir à lui parler avec condescendance.
Et la récente conférence de presse du PNP a fini par damer le pion à l’ANC et révéler ce que nous pensions depuis fort longtemps, c’est-à-dire, que Jean Pierre Fabre est le véritable dindon de la farce politique qui se joue au sein de l’opposition togolaise et ce sera bien risqué pour ceux qui tenteront de croire qu’il optera pour une décision lucide pour cesser de jouer au ridicule.
Peter TCHALAWOU 