L’intrusion répétitive des Évêques de l’église catholique du Togo plusieurs fois décriée depuis un temps, vient de connaître son pic avec le communiqué ahurissant pondu par la conférence des Évêques du Togo suite à l’interpellation régulière d’Agbeyome Kodjo.
Ceux qui doutaient encore de la perversité de l’Eglise catholique togolaise sont désormais servis.
« L’Église chez elle et l’État chez lui » proclamait Victor Hugo en 1850 pour exprimer l’impérieuse nécessité de séparer les choses de la foi et celles des lois. A l’église il est plus question de foi et de croyance alors qu’au niveau de l’espace public, c’est-à-dire de l’Etat, on est plus guidé par la loi.
Ce que malheureusement, les responsables de l’Eglise catholique du Togo font semblant d’ignorer, inventant des prétextes à la limite acrobatiques pour s’incruster dans l’espace public au point même de ravir la vedette aux acteurs politiques dont l’apanage est le débat politique.
Chemin faisant, comme il fallait s’y attendre, le clergé catholique togolais a perdu le sens même de la foi, et dévoile désormais ses vraies couleurs c’est-à-dire, un conglomérat de mécréants politiquement orientés vers la réalisation d’un agenda lugubre : conspirer vaille que vaille contre l’Etat togolais et parvenir à mettre en place un ordre politique fantoche dirigé depuis l’extérieur.
Mission que la Conférence des Évêques du Togo s’évertue à exécuter depuis quelques temps avec des prises de position généralement à charge contre l’autorité publique de l’Etat.
Il y a deux ans déjà, ces mêmes évêques provoquaient l’indignation au sein de l’opinion par leur réaction hasardeuse sur les violences survenues à Sokodé en marge des manifestations politiques.
En ce temps, ils s’étaient contentés de condamner les représailles des forces de l’ordre tout en passant sous silence le comportement violent et dangereux des manifestants qui ont mutilé et brûlé des militaires en service pour la République.
En 2018, ce fut la même attitude qui a été affichée par ces hommes en soutane. En effet devant les errements de l’opposition d’alors, la conférence des Évêques du Togo avait surpris plus d’un en soutenant ouvertement une partie de l’opposition dans le boycott actif du scrutin législatif, prédisant des troubles et le chaos. Heureusement, Dieu étant toujours ce qu’il est, les forces de l’ordre ont réussi à maîtriser les fauteurs de troubles qui avaient pour mission d’embrasser le pays, avec la bénédiction de ces supposés « hommes de Dieu ».
Non satisfaits du fait que les forces de l’ordre soient parvenues à déjouer le plan apocalyptique programmé de concert avec les partisans du boycott actif, les Évêques dans leur communication à l’issue de ces élections, s’étaient une fois encore montrés désobligeants à l’encontre du gouvernement et de la force publique. Comme quoi, la force publique ne devait point arrêter et réprimer les citoyens qui ont choisi d’empêcher les autres citoyens d’aller accomplir leur devoir civique. Comme si dans une même République, certains citoyens étaient en droit d’avoir des droits, et d’autres non.
Ces prises de positions ouvertes et tordues de la hiérarchie catholique doublées par l’activisme de certains membres de cette institution a fini par convaincre les plus premiers responsables de ce pays que l’Eglise Catholique pilotait un agenda personnel loin des intérêts du peuple togolais tout entier.
Ceci s’est confirmé en fin 2019 lorsque, avec l’onction et le soutien actif des évêques, est née la Dynamique KPODZRO. Une organisation à visée politique à qui toutes les portes et caisses de l’Eglise Catholique étaient ouvertes.
En effet, mis à nu sur leurs intentions réelles et incapables d’assumer publiquement leur position, ces évêques ont fini par manœuvrer pour laisser la direction de la dynamique à Monseigneur KPODZRO. Une idée très malicieuse et qui était en fait un piège tendu au gouvernement. Le vieux prélat chargé de faire le sale boulot, était mourant et n’avait rien à craindre ; il pouvait donc se jeter sans retenue dans l’arène politique.
C’est ce qu’il a très bien fait d’ailleurs en choisissant d’attaquer frontalement et sans retenue, les adversaires politiques d’Agbeyome Kodjo, en tout temps et en tout lieu.
Attaques et dérapages à profusion, invectives contre les autorités publiques, les méfaits de cette dynamique sont connus de tous et on passerait une journée entière à les énumérer sans épuiser la liste. Quelle a été la réaction de la conférence des Évêques du Togo lorsque KPODZRO a transformé la paroisse Marie Mère du Rédempteur d’Adidogomé en préau pour juger les acteurs politiques notamment l’ANC ?
Où étaient Monseigneur Nicodème BARRIGAH et Denis Amuzu-Dzakpah, qu’avaient-ils trouvé à dire quand KPODZRO et Agbeyome se livraient en spectacle à l’Eglise Saint KISITO avec les symboles de l’Etat ?
Où étaient ces prélats lorsque Monseigneur KPODZRO, 90 ans d’âge insultait sans vergogne la vie familiale et privée du Chef de l’Etat ?
Monseigneur BARRIGAH et son club veulent-il nous faire croire qu’ils n’ont jamais été informés des dérives de KPODZRO et AGBEYOME depuis des mois ?
Ces dérives et égarements qui ont même poussé l’ANC à envisager une plainte contre Monseigneur KPODZRO auprès même de la conférence épiscopale du Togo. Ces Evêques ne voient-ils pas que cette plainte en elle seule, est le symbole et la manifestation de leur abandon, de leur démission, de leur irresponsabilité pour ainsi dire, quand eux, qui sont censés incarner ce si haut niveau de l’ordre moral, en viennent à tomber à un si bas niveau de la vulgarité, au point de faire l’objet de plainte de la part des gens qui étaient censés recevoir des leçons d’eux ?
A l’heure du bilan, on pourra bien se demander quel a été le travail et la réaction de Nicodème BARRIGAH et ses coreligionnaires devant les multiples dérapages de Kpodzro ?
Quel est le principe religieux au nom duquel, un homme de Dieu doit condamner les dérives d’un tiers et fermer les yeux sur celles venant de ses propres entrailles ?
» … Vous de même, de l’extérieur, vous paraissez justes aux hommes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et d’injustice. » Matthieu 23. 28
On a souvent reproché à l’église catholique d’être remplie d’hypocrites. L’actuel communiqué de BARIGHAH et sa clique le démontre à suffisance. En tant que représentants d’une institution religieuse quelle leçon, ces évêques, donnent-ils aux citoyens lorsqu’ils se permettent de passer sous silence les comportements irrévérencieux de leur pair envers l’autorité publique ?
En tant qu’institution morale, quelle leçon l’église catholique donne-t-elle à un individu qui refuse de répondre à une convocation délivrée par l’institution judiciaire? La réaction de ce club d’hypocrites n’est-elle pas une prime à la rébellion contre l’autorité de l’Etat ? Une exhortation à l’anarchie ? On veut bien comprendre pourquoi c’est seulement quand la justice décide d’agir contre une personne qui a transgressé la loi, que la conférence des évêques trouve à parler de respect des droits de l’Homme ?
Le droit ne s’accompagne-t-il pas des devoirs ? Le Togo est-il régi par des lois (démocratie) ou par la Bible (théocratie)? Imaginons même que c’était par la Bible, le respect de l’ordre et de l’autorité ne sont-ils pas inscrits dans les saintes-écritures ? Quelle serait la réaction des évêques du Togo si un prêtre venait à transgresser l’autorité du Pape et des lois bibliques ? Ils diront sans nul doute que ce prêtre est en train de jouir de ses droits de l’homme. Quelles leçons veulent enseigner les évêques du Togo en jouant aux hypocrites ?
Que Monseigneur BARRIGAH et les siens ne s’étonnent pas qu’un jour les actes de défiance de l’autorité qu’ils sont en train de cautionner, se retournent contre eux dans leurs paroisses, tout comme ce qu’on a eu à observer à Kpalimé en 2018 avec la fronde des trois prêtres finalement suspendus pour insoumission. Puisque tout doit être permis au nom des droits de l’homme, ces trois prêtres doivent être réhabilités dans leurs fonctions, puisque les actions qu’ils ont eu à mener, étaient pour eux une manière d’exprimer leur opinion et manifester leur liberté de pensée. Dès lors, que les Évêques du Togo ne soient pas surpris qu’au nom des droits de l’homme, des individus lambda habillés en tenue de prêtres, commencent par les envahir en pleine messe sur les autels des paroisses pour se présenter devant les fidèles et les contredire dans leurs prêches et homélies.
Qu’ils ne s’étonnent pas outre-mesure lorsqu’au sein même de l’église catholique, certains prêtres, à cause de la liberté d’opinion, refusent de se soumettre à leur autorité.
En tout cas aujourd’hui ce qu’il convient de retenir, c’est que les évêques togolais ne sont plus des recours valables dans un différend politique car eux-mêmes se sont compromis. Ils doivent désormais être traités pas comme des évêques, mais à part entière comme des hommes politiques en quête de pouvoir.
L’occasion est donnée une fois encore aux togolais de comprendre un peu plus, ce qui a poussé le ministère de l’Administration territoriale à retoquer l’observation électorale à l’Eglise Catholique. On comprend qu’à force de faire l’amalgame, les Évêques du Togo ne savent plus quand ils agissent en tant que CET (Conférence des Évêques du Togo), quand ils agissent en tant que CEJP (Conseil Épiscopal Justice et Paix) et quand ils agissent en tant pères de l’Eglise. L’activisme politique a fini par prendre le dessus sur la le sacerdoce et la foi. Mais notre grâce, c’est que le vrai Dieu est togolais.