Articles Tagués ‘Agba Bertin’


S’il existe dans notre pays une institution en laquelle les citoyens n’ont aucune confiance, c’est la Justice.

Ce corps est décrié depuis longtemps à cause des nombreux maux qui le gangrainent et au nombre desquels on peut citer: l’arbitraire, la corruption, le clientélisme, l’incompétence, le manque de conscience professionnelle, etc. S’il est vrai que parmi les problèmes qui minent la Justice, figurent d’abord ceux relatifs à la qualité de ses ressources humaines, il ne faut pas cependant ignorer les conditions de travail des Magistrats qui sont aussi un facteur important.

C’est pourquoi le projet de modernisation de la Justice initié depuis quelques années par le Gouvernement avec l’appui de certains partenaires internationaux s’inscrit dans une approche globalisante, en tenant compte de tous les aspects et en privilégiant l’amélioration du cadre de travail et du traitement de ceux qui ont la grande responsabilité de veiller au respect des lois et qui sont les gardiens d’un environnement juste et équitable dans notre société.

C’est pour cela aussi qu’il existe au sein du corps des Magistrats, une activité syndicale animée par deux grandes associations – l’APMT et l’ANM – qui luttent chaque jour pour éviter que le personnel de la Justice ne plonge dans la précarité et que la justice soit dite dans le meilleur des cadres possible.

Il y a quelques années, ces deux associations ont obtenu le vote d’un statut particulier des Magistrats, et c’est encore sous leur houlette que récemment la revendication des 290 points a reçue satisfaction auprès du Gouvernement.

Cependant, face au crime rampant et à la dangerosité des réseaux criminels qui foisonnent aujourd’hui dans nos sociétés, tous ces efforts pour redorer le blason de la Justice togolaise risquent d’être nuls si l’on n’associe pas une stratégie basée sur la vigilance pour éloigner les vautours de tout poil qui peuvent tenter d’infecter l’appareil judiciaire en vue de le contrôler et de l’utiliser pour leurs intérêts.

En effet, il se rapporte ces derniers jours qu’une nouvelle association de magistrats s’apprête à voir le jour et l’Assemblée Générale constitutive est prévue pour le samedi 18 août 2018 à SOTOUBOUA dans les locaux de la société CECO GROUP. Le principal pionnier de ce projet est un jeune magistrat du nom de DOGO Henry, en poste au Tribunal de KPALIME comme Substitut du Procureur de la République.

De loin, il n’y a à priori rien d’anormal, même si on peut d’abord se demander si les initiateurs de ce projet pensent que la meilleure approche aux problèmes de la Justice se trouve dans la multiplication des syndicats et s’ils ont l’intention de faire autre chose que ce que les deux associations actuelles font déjà sans risquer de sortir du cadre de la loi quand on sait que le Magistrat est soumis à un code de déontologie relativement rigoureux, notamment le devoir de réserve.

Mais à voir de près, il se cachent derrière le projet de la nouvelle association, des aspects inquiétants qu’il est important de mettre ici en lumière pour éviter un gros piège qui se profile à l’horizon.

D’abord, il semble que le Juge DOGO qui en est le principal initiateur, soit le filleul d’un ancien ministre impliqué dans la plus grande affaire d’escroquerie que le TOGO ait connu et qui est encore sous le coup de poursuites judiciaires. C’est cet ancien ministre qui a fait entrer DOGO à l’ENA quand il était aux affaires et avec qui le Juge entretient une filiation familiale.

Ensuite, l’on apprend aussi que le Juge DOGO se rend régulièrement à ACCRA au GHANA depuis le début du projet où il rencontre M. AGBA BERTIN, acteur principal dans l’affaire d’escroquerie internationale dans laquelle est impliqué l’ancien ministre mentor de DOGO. Comme on le voit, il y a de sérieux doutes que le Juge DOGO soit en train d’agir en homme libre dans le projet de cette nouvelle association.

Enfin, d’autres éléments viennent corroborer les craintes de l’existence d’un tandem pernicieux: il s’agit de l’implication de Me KPANDE-ADZARE comme conseiller dans l’ombre pour l’élaboration des statuts de la nouvelle association, et du Juge AYIM pour servir de caution morale auprès des autres Magistrats.

Me KPANDE-ADZARE, ancien président de la LTDH et connu comme un personnage très trouble, est de la même ethnie que le Juge DOGO et fait partie des conseils respectifs de AGBA BERTIN et de l’ancien ministre dans l’affaire d’escroquerie pendante à la Justice.

C’est donc de bon aloi qu’il assume la responsabilité discrète d’aider en même temps un petit frère et de poursuivre la mission pour laquelle il est gracieusement payé depuis plusieurs années par AGBA BERTIN.

Concernant le Juge AYIM, l’on connaît ses affinités séculaires avec l’ancien ministre pour avoir milité aux côtés de ce dernier dans des associations estudiantines. Sa stature d’ancien dans le corps des magistrats et son poste de Conseiller à la Cour d’Appel de LOME doivent servir d’atouts pour rallier un nombre conséquent de Juges au projet.

Par ailleurs, le cadre choisi pour porter sur les fonts baptismaux l’association – les locaux de CECO GROUP- ne paraît pas anodin quand on sait les problèmes dans lesquels le patron de cette société est empêtré depuis quelques temps et qui ne lui assurent pas des lendemains sereins.

Comme on le constate, l’association qui s’apprête à naître dans les prochains jours, semble être le visage d’une organisation monstrueuse qui risque de frapper durement la Justice togolaise. De toute vraisemblance, il s’agit ici d’un plan bien orchestré dont les objectifs peuvent aller au de-là de ce que l’on peut imaginer, quand on voit tous les moyens qui sont en train d’être déployés.

Les réseaux criminels poussent aujourd’hui leur audace à l’extrême et ne se préservent de rien quand il s’agit de leurs intérêts.La Justice étant le troisième pouvoir, il est donc impérieux que quelque chose soit fait dans l’immédiat pour éviter ce nouveau virus qui menace notre corps judiciaire, et cela passe d’abord par une réaction auto immunitaire efficace.

Il faudrait aussi veiller après à mettre en garde tous ceux qui semblent avoir atterri au sein de la Justice par hasard et qui sont en train de saboter tout le travail fait par les aînés jusqu’ici.


Les bandits ont encore frappé, cette fois ci au Bénin et ceci avec la même violence; plusieurs personnes ont perdu la vie. On parle de trois, voire quatre morts dont trois membres des forces de sécurité. Toutes nos compassions aux proches des victimes.
C’est une évidence : la sous-région ouest africaine est truffée d’armes et de grands réseaux criminels y prospèrent et librement entre les différents pays. A la faveur du conflit post électoral en Côte d’Ivoire, la guerre au Mali, en Libye et celle contre le terrorisme de la secte Boko Haram au Nigéria, d’importantes quantités d’armes (des plus petits calibres aux grands fusils de guerre) se sont répandues sur tout l’ouest du continent africain. L’extrême porosité des frontières aidant, les grands réseaux criminels se sont emparés de ces stocks d’armes pour faire prospérer leurs activités de tous genres.

Trafics de drogue, trafics d’êtres humains, braquages, vols, enlèvements, piraterie etc.… Les observateurs et les spécialistes de la criminalité avaient déjà prévenu : l’Afrique de l’Ouest est guettée par une instabilité sans pareille due à la prolifération de groupes armés.

Le Togo en un seul trimestre a vécu plusieurs scènes de braquage d’une extrême violence. Le bilan est lourd : plus de cinq morts dus au seul fait de ces groupes armés, des milliards de francs emportés.
Ouaga et Cotonou, les deux capitales des pays voisins, ne sont pas épargnés.
Dans l’après-midi du mardi 14 Octobre, en plein centre-ville, quatre individus lourdement armés abattent de sang-froid trois agents de sécurité et un conducteur de taxi moto avant de prendre la fuite à l’aide de motos. Ici aussi, des millions de CFA emportés.
Les forfaits se suivent et le mode opératoire semble le même. Nos villes, nos villages, nos pays abritent désormais des bandits de grands chemins, prêts à tout pour atteindre leur but.
Dans ce contexte il y a lieu d’interpeller nos autorités en charge de la sécurité sous toutes ses formes à redoubler d’efforts afin d’endiguer ce mal. Compte tenu du caractère pernicieux de ce mal, c’est-à-dire le grand banditisme, et de sa particularité, le concours de tout le monde s’avère indispensable pour s’en défaire et il s’agira de mener une lutte « asymétrie » puisque ces brigands se confondent souvent à la population et donc impossible pour n’importe quelle force de l’ordre de les dévisager.
Pour notre propre sécurité, nous sommes nous-mêmes appelés à être plus vigilants et contribuer à cette lutte en apportant aux forces régulières notre appui, quel qu’il soit.
En tant que journaliste et à l’heure où le mal, la criminalité devient omniprésente, il est absurde voir suspect qu’on se livre à certaines réflexions tendant à affaiblir les autorités qui, on l’imagine, n’ont pas le sommeil durant ces périodes. scènes des braquages lomé cotonou
Les scribouillage et les potins servis dans la presse ces derniers temps prennent une allure inquiétante tant pour ceux qui en sont les auteurs que pour la population, victime innocente de cette insécurité.
Quel intérêt y a-t-il pour un journaliste de travestir les faits concernant un crime, un braquage qui s’est soldé par des morts d’hommes ?
Sur quelle expertise se fonde le confrère Ferdinand AYITE pour soutenir que l’arme qui aurait été abandonnée par les braqueurs appartient à une unité des forces de sécurité de notre pays ?

Quand on s’avance sur un dossier sensible comme celui de la sécurité portant sur plusieurs millions d’habitants, il faut faire preuve de prudence. L’insécurité qui frappe nos pays ne cible aucun groupe spécifiquement : on sait que c’est l’argent qui est visé mais dans leur opération, des passants, d’anonymes citoyens tombent sous les balles de ces criminels.
A l’aéroport de Lomé le 28 septembre, outre les commerçants qui ont été blessés, il y a eu de simples citoyens qui l’ont été aussi. Cela aurait pu être n’importe qui. En tirant sur tout ce qui bouge, les malfrats ne faisaient aucun choix, aucune distinction : le pasteur qui a perdu la vie aurait pu être un avocat, un journaliste, un docteur.
Le traitement de l’information comme on l’a toujours répété doit être dépassionné. Ce n’est pas parce qu’on a des récriminations contre un pouvoir que du coup on doit à chaque fois tout mélanger, confondre tout au point même de détruire ce qui pourrait nous être salutaire.
Attendre plus de la part de la hiérarchie militaire et des autorités en charge de la sécurité en ces moments, est tout à fait normal. Mais s’en prendre en des termes cruels à ces responsables, c’est indirectement adresser une provocation à l’ensemble des corps habillés qui exercent, il faut l’admettre, un métier ingrat. Quand tout va bien, personne ne se rappelle qu’ils existent ; dans la rue, on leur chie dessus. Mais quand ça pète, c’est vers eux qu’on se tourne.
Passer par des contorsions pour qualifier de diable, un père de famille, un officier dont le seul tort est d’avoir servi en toute loyauté sa Nation, c’est sans doute montrer à l’opinion nationale qu’on sert une cause autre que l’idéal républicain auquel tous les togolais aspirent.
On se souvient que lorsque le Colonel Massina et l’ANR s’étaient interposés contre l’activité illicite que constitue le convoyage d’importantes sommes d’argent vers l’extérieur dans des circonstances proscrites par la loi, Ferdinand Ayité et son journal avaient été de ceux qui l’avaient pris pour cible, le traitant dans leurs journaux comme un bourreau, pendant qu’ils présentaient les coupables de cette activité comme victimes. Cette attitude véreuse venant des journalistes avait été comprise par ceux qui convoyaient les fonds à travers des canaux non autorisés comme étant une caution solidaire qui les renvoie à persévérer dans leurs actes. Ce qui n’était pas de nature à faciliter la lutte engagée par les autorités sécuritaires contre ce fléau. Et comme le caca attire toujours les mouches, cette activité proscrite a continué, attirant le regard des hommes sans foi ni loi, qui eux aussi, cherchent des raccourcis pour s’enrichir à n’importe quel prix.

Si le Colonel Massina est un diable, que dirons-nous alors de ceux que Ferdinand AYITE sert et qui dans un passé récent, ont été appréhendés avec des cadavres d’enfants tués dans leurs valises ?
On sait bien que c’est l’argent qui est au centre de la criminalité dans ce pays. Il n’est pas exclu que le réseau que ce journaliste soutient et qu’il défend avec abnégation, ait des ramifications avec la bande des bandits qui sème la terreur dans la Sous-région.
On sait aussi que AGBA Bertin, que Ferdinand Ayité défend dans ses publications, est un escroc de classe internationale, qui a la capacité financière pour s’acheter des armes. Il possède un avion que certains journalistes dont Ferdinand Ayité, ont d’ailleurs eu la chance de prendre ; il dispose de passeports diplomatiques du Nigeria et du Ghana. Bref, étant dans le faux, il a le bon profil pour être à la tête de plusieurs bandes criminelles qui sèment la mort.
Allez y comprendre surtout lorsqu’un journaliste qui n’hésite pas à afficher publiquement sa sympathie pour un tel type, va jusqu’à affirmer que la nomination de Massina à la Gendarmerie et de Ouadja au SRI pose un sérieux problème. Problème oui, par pour la république, mais pour les affaires de ses « patrons » parce que justement ils trouveront Massina et Ouadja sur leur chemin.
Pareil pour ceux qui, depuis leurs cages de prison, gesticulent dans tous les sens et tentent de réactiver leurs réseaux pour s’évader. Pour ceux-là, Ferdinand peut se dire qu’il y a vraiment problème parce que Massina ne les laissera pas faire.
Il est bon de lire entre les lignes.
Entre ces dernières se trouve peut-être une piste à explorer afin de remonter aux réseaux qui écument nos cités. Entre escroquerie, braquage, piraterie et terrorisme, existent de fortes ramifications ; l’argent étant l’épicentre, les auteurs ne sont pas vraiment très loin. Qui sait si des complices des meurtriers et de leurs commanditaires ne sont pas sous nos yeux.